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Nouveau service médico-chirurgical d'ophtalmologie à l'Hôpital Privé La Casamance d'Aubagne  avec 3 spécialistes.

Chirurgie des voies lacrymales

Les voies lacrymales sont le terme générique qui désigne l’ensemble des canaux qui évacuent les larmes de l’angle interne de l’œil jusque dans la fosse nasale.
Elles sont composées de divers segments : du point lacrymal dans l’angle interne de chaque paupière et au contact de la surface de l’œil pour collecter les larmes, puis des canalicules jusqu’au sac lacrymal, puis jusqu’à la fosse nasale par le canal lacrymonasal.


Toutes ces diverses parties peuvent être atteintes par des pathologies qui vont conduire à réduire l’écoulement des larmes avec pour conséquence un larmoiement, et même si l’écoulement est totalement impossible, des infections.

Les indications de la chirurgie des voies lacrumales

Les causes du larmoiement sont multiples. Il est essentiel de réaliser un diagnostic étiologique précis pour adapter la prise en charge thérapeutique.

Le larmoiement dû à une hypersécrétion lacrymale sera traité médicalement par l’instillation de collyres et pommades ophtalmiques.

Un traitement chirurgical est indiqué dès lors que le larmoiement est secondaire à un rétrécissement ou une obstruction de la voie lacrymale.

Le choix de la technique chirurgicale se fait en fonction de la localisation et la nature de l’obstruction.

Chez les enfants, l’intervention chirurgicale sera envisagée si le larmoiement persiste après 1 an de vie. En effet, la reperméabilisation du canal lacrymo-nasal survient spontanément dans 90% des cas au cours de la première année de vie.

Le bilan pré opératoire

L’examen ophtalmologique doit être complet. L’interrogatoire doit préciser les caractéristiques du larmoiement.

Le médecin étudie le visage dans son ensemble. Il convient de détecter d’éventuelles malpositions palpébrales ou des points lacrymaux.

L’examen à la lampe à fente permettra de mettre en évidence toutes pathologies de la surface oculaire (sécheresse oculaire, kératite, conjonctivite…) qui peuvent engendrer une hypersécrétion lacrymale.

Le test à la fluorescéine permet de détecter une asymétrie d’évacuation des larmes. La présence du colorant dans les fosses nasales confirme la perméabilité de la voie lacrymale.

Déroulement de l'intervention

Une sténose partielle de la voie lacrymale chez l’adulte se traite par dilatation de la voie lacrymale associée à la pose de sondes en silicone mono ou bicanaliculonasales. Ce geste est réalisé sous anesthésie générale en chirurgie ambulatoire.

Si l’obstruction est totale, une dacryocystorhinostomie (DCR) sera réalisée avec la mise en place de sonde mono ou bicanaliculonasales. La dacryocystorhinostomie consiste à créer un nouveau passage entre le sac lacrymal et les fosses nasales pour permettre aux larmes de s’écouler à nouveau dans le nez.

La technique classique est réalisée par voie externe, au travers d’une mini-incision d’environ 1cm sur le dos du nez, au coin de l’oeil. L’os qui sépare le sac lacrymal des fosses nasales est fenêtré à l’aide d’un bistouri piézo-électrique. Une ouverture est aménagée entre les muqueuses lacrymale et nasale. Une sonde lacrymale en silicone est insérée depuis l’angle interne de l’œil jusque dans le nez pour guider la cicatrisation.

Elle permet une guérison définitive dans 80 à 90% des cas.

Suivi post-opératoire

Une semaine de repos est recommandée dans les suites de l’intervention. La reprise de la vie sociale et professionnelle peut se faire rapidement au décours.

Les suites opératoires sont peu douloureuses, bien calmées par la prise d’antalgiques classiques.
On peut retrouver un bleu (ou « ecchymose ») pendant 2 semaines, un léger gonflement (ou « œdème ») au niveau de l’angle interne de l’œil, une cicatrice légèrement visible pendant 3 mois.

Des saignements de nez peuvent être notés, mais nécessitent rarement un méchage. Le mouchage est contre-indiqué pendant 15 jours pour éviter de loger de l’air sous la peau (« emphysème »). Il convient également d’éviter les vols en avion pendant 15 jours.

La sonde lacrymale en silicone est laissée en place 1 mois et sera retirée sans douleur en consultation au cabinet.

Le résultat fonctionnel est apprécié à 6 mois.

Dans tous les cas, des consultation de contrôle sont nécessaires 1 semaine après l’opération (pour vérifier la bonne position des sondes mono ou bicanaliculonasales ou procéder à l’ablation des points si besoin), puis à 1 mois, 3 mois et 6 mois. Elle permettent de s’assurer de l’absence de complication.

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